Le 11 novembre 2022 marquera le 100ème anniversaire de l’institution du 11 novembre comme journée commémorative nationale.
Alors que s’éloigne le souvenir de la Grande Guerre et que beaucoup ont pronostiqué la fin de cette page de mémoire en 2018 lorsque se clôturerait le centenaire, il nous appartient de réfléchir sur les défis à relever pour sauvegarder ce temps central de l’histoire des Français.
Trois apparaissent essentiels.
D’abord celui d’inscrire les lieux mémoriels de la Grande Guerre au sein du patrimoine mondial de l’UNESCO. Relever ce défi, alors que s’éloigne la connaissance de la Grande Guerre et que les symboles des nécropoles militaires sont incompris par un grand nombre de citoyens, alors que le tourisme de mémoire remplace les pèlerinages et ouvre le temps de la concurrence entre les communes et des départements du « front », et alors que la France s’impose comme le centre de la mémoire des pays belligérants du monde, il nous apparait essentiel d’inscrire la Grande Guerre au sein de l’UNESCO, à travers l’outil que constitue l’inscription au patrimoine mondial des cimetières militaires de la Grande Guerre. Les étapes de ce dossier que je conduis avec Madame Marie-Madeleine Damien, secrétaire générale de l’association « Paysages et sites de mémoire de la Grande Guerre » sont expliquées dans l’interview que cette dernière nous a donnée.