11.2 C
Compiègne
dimanche, 28 avril, 2024

Au revoir Colonel Paturet

Mon Colonel, Bertrand,

Aujourd’hui, au nom des sociétaires de la SMLH de l’Oise, et plus particulièrement du comité de l’arrondissement de Compiègne, auxquels j’associe nos camarades de l’AORC, que ces quelques mots que je vais lire nous rappellent ta camaraderie et qu’ils t’accompagnent sur le Chemin.

Tu es né en 1948 dans l’Allier, à Ebreuil bourgade où sinue la Sioule. Très tôt, le sport est pour toi une passion et ceci te conduit naturellement à la fin de tes études secondaires en 1966 à t’engager au titre de l’Ecole d’Entraînement Physique Militaire.

Sous-officier, il s’ensuit au titre de ta spécialité diverses affectations. Nous retiendrons le 58ème Régiment de Transmission campant à Royallieu à partir de 1967. C’est le début d’une première affectation à Compiègne ville que tu as beaucoup appréciée ; c’était alors une ville de garnison animée par plusieurs régiments.

En 1979 tu rejoins l’école des transmissions à Agen, tu prépares le concours des Officiers d’Active des Ecoles d’Armes que tu réussis en 1980. 

Officier, cela t’amène à une affectation à l’Ecole d’Application de Montargis, puis, en 1986 à une autre à Landau dans le Palatinat où, capitaine, tu passes 3 années en tant que commandant d’unité au sein du 44ème Régiment de Transmissions spécialisé dans la Guerre Electronique. Puis, en 1990, c’est le retour pour la deuxième fois à Compiègne, au camp de Royallieu, mais cette fois au 51ème régiment de Transmission qui a pris la place du 58ème. Chef de bataillon, le temps des commandements t’amène à rejoindre la Force d’Action Rapide au sein du 28ème Régiment de Transmissions à Issoire dans le Puy de Dôme en 1997. Cette unité deviendra la Brigade de Transmission et d’Appui au Commandement. Avec cette unité, tu participes au conflit en ex Yougoslavie au cours de deux séjours en 1999 et 2001. Promu lieutenant-colonel, tu termines ta carrière militaire en tant que commandant en second de la BTAC.

Tu te retires dans la région de Compiègne où tu avais tissé de solides relations, tu as toujours senti un besoin de cohésion. L’armée et le sport ont nourri ce besoin.

Tout naturellement, à la retraite, tu t’investis dans de nombreuses associations du monde compiégnois. 

C’est d’abord dans le sport, surtout la course d’orientation discipline dans laquelle tu excelles qui va beaucoup te mobiliser.

Champion de France sénior en 1973, plusieurs fois sélectionné en équipe de France, médaillé d’or de la jeunesse et des sports en 1997, tu étais le plus ancien cartographe de courses d’orientation en activité. A ce titre tu as réalisé des cartes pour la mise en place de 13 parcours permanents d’orientation dans l’Oise. Président du comité de l’Oise de la Fédération Française de Course d’Orientation, tu étais un homme engagé, passionné qui savait défendre ses positions tout en respectant l’avis des autres.

Ensuite, nous nous rencontrons lors d’une assemblée du comité de la société des membres de la Légion d’honneur de l’arrondissement de Compiègne en 2016. Tu venais d’adhérer, tu t’es senti parfaitement à l’aise dans le comité et nous avons sympathisé. Tu savais te rendre disponible pour les actions dans l’arrondissement de Compiègne. Tu as pris en compte les sociétaires du secteur Thourotte-Ribécourt-Lassigny. Tout récemment tu avais accepté d’assurer le poste de trésorier du comité de Compiègne.

Puis, tu rencontres l’association des officiers de la région de Compiègne. Tu retrouves en son sein les valeurs cardinales qui sous-tendent la vie militaire dans une ambiance de bon aloi. Tu décides alors de rejoindre l’association en 2023.

Enfin, tu avais un projet qui te tenait à cœur, tu m’en parlais souvent. Tes 19 années passées à Royallieu t’avaient marqué, tu avais entrepris d’écrire un opuscule sur les différents régiments qui avaient occupé le site. Tu t’en étais ouvert à monsieur le Sénateur-maire de Compiègne. Lors d’un passage à la clinique Saint Côme qui occupe une partie du camp de Royallieu, en tant que patient tu avais parlé de ce projet avec monsieur le Directeur de la clinique, la légion d’Honneur et la SMLH avaient facilité ce rapprochement. 

La première pierre de cet ouvrage est posée, il va nous tenir à cœur de trouver une équipe solide pour continuer ton œuvre en essayant de garder en tête la devise du 28ème RT

                              « Agir vite et bien ». 

Mon colonel, Bertrand, nous tous ici, nous recueillons et saluons l’ami courtois que nous avons côtoyé. A ton épouse et à ta famille nous adressons nos condoléances émues.

Toutes nos pensées t’accompagnent dans cette dernière course d’orientation.

                                        Colonel Jean Louis Montillet