La coopération franco-allemande sur le système de combat aérien futur (SCAF) semble mal engagée : on parle de pillage de la technologie française détenue par Dassault, des Allemands qui pourraient partir seuls pour fabriquer le démonstrateur : qu’en est-il ? Le point avec Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’IRIS.
Comment comprendre cette situation ?
Il faut tout d’abord bien comprendre les données du problème
Une coopération en matière d’armement ce n’est jamais simple, il faut que les intérêts des États et des entreprises soient préservés. Si l’on ne prend en compte que les Français et les Allemands, cela fait quatre acteurs : l’État français, l’État allemand et les entreprises Dassault et Airbus. Si on ajoute les acteurs espagnols, cela fait six avec l’État espagnol et l’entreprise Indra. Et il faut ajouter les entreprises de rang majeur comme Thales en France ou Safran et MTU pour les moteurs.